Le 6 juillet, François Biltgen, ministre délégué aux Communications, a convoqué, en association avec l'Institut luxembourgeois des Télécommunications et le service des Médias et des Communications du ministère d'Etat, toutes les forces vives des antennes collectives, à savoir les câblo-opérateurs ainsi que les communes et associations propriétaires de réseaux câblés à une journée de la câblo-distribution à l'hémicycle du Centre de Conférences à Luxembourg-Kirchberg.
Cette journée d'information avait pour but de sensibiliser les opérateurs au défi de l'ère numérique et de mieux coordonner le développement des réseaux aux exigences des nouvelles technologies.
Le Luxembourg, avec la Belgique et les Pays-Bas, fait partie depuis de nombreuses années des pays européens dans lesquels le taux de raccordement des ménages aux réseaux de télédistribution est le plus élevé. Plus de 90% de nos ménages ont la possibilité de choisir généralement entre 30 programmes de télévision, certains réseaux offrent aux abonnés un catalogue de 51 programmes télévisés.
Les antennes collectives et les câblo-opérateurs luxembourgeois s'apprêtent à présent à relever un nouveau défi : le passage au numérique. Dans un contexte de concurrence renforcée ils pourront à l'avenir offrir plus de programmes et de nouveaux services. Ces développements en cours que nous pouvons observer partout en Europe soulèvent un certain nombre de question nouvelles qui méritent de faire l'objet d'une réflexion commune et d'une discussion approfondie de la part de tous les acteurs concernés au Luxembourg.
Le gouvernement a donc décidé de lancer la discussion sur la nouvelle organisation de la câblo-distribution, pour s'adapter aux défis du monde numérique qui se présentent.
Bientôt, un distributeur par câble pourra également donner l'accès à Internet ou à la radio via un système unique. De même, la télévision numérique permettra d'offrir l'accès à des centaines de chaînes et garantira une interactivité sans pareille grâce à la communication bidirectionnelle.
Dans cette phase de révolution technologique, l'Etat se contentera de coordonner au mieux le processus de développement tandis qu'il laissera libre cours à l'initiative des entreprises privées, comme c'est déjà le cas dans le secteur télévisuel. Un groupe de travail a été constitué pour élaborer un avant-projet de règlement grand-ducal, afin de régler l'accord des licences aux sociétés de câblodistribution. La question des droits d'auteur doit aussi être impérativement abordée au préalable.