"Développer l'écriture de scénarios". François Biltgen au sujet de sa visite au pavillon du Luxembourg au Festival de Cannes

La Voix: Monsieur le ministre, pourquoi êtes-vous à Cannes?

François Biltgen: Je viens régulièrement à Cannes pour y retrouver le monde du cinéma luxembourgeois, rassembler les journalistes autour d'un point de presse, écouter les doléances des gens qui travaillent dans le cinéma et aussi rencontrer d'autres représentants des pays avec lesquels on pourrait travailler en termes de coproduction.

La Voix: Comment évaluez-vous l'importance d'être présent ici avec un pavillon luxembourgeois?

François Biltgen: Capitale puisqu'elle donne la possibilité à nos producteurs de venir vendre leurs films. C'est une aide importante que nous leur apportons car pour vendre, il faut une vitrine et ce pavillon au bord de mer est une très belle vitrine. A ce propos, nous avons à la Quinzaine des Réalisateurs un film coproduit par la France, la Belgique et le Luxembourg. Il s'agit d'Illégal d'Olivier Masset-Depasse.

La Voix: Que manque-t-il au cinéma luxembourgeois pour se développer davantage et notamment mieux se faire connaître en dehors de ses frontières?

François Biltgen: Ce qui est souvent reproché aux films luxembourgeois, c'est la faiblesse des scénarios. Nous envisageons donc d'apporter une aide au développement dans l'écriture des scénarios. Nous allons également mettre sur pied une formation BTS en animation. A ce propos, j'ai lancé un appel aux producteurs afin qu'ils puissent me prévenir dès qu'ils pensent à un profil de métier dont nous aurions besoin. Mon but n'est pas de venir ici pour gagner des voix mais plutôt pour développer un certain secteur économique et ainsi donner du travail dans ce domaine d'activité. Quand on sait qu'il y a au Luxembourg 600 personnes qui vivent du film, cela illustre combien il est important de développer le volet formations.

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